Smite France Odyssée d’Héra – Histoire – Chapitre 3 – Smite France

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L’Odyssée, c’est avant tout l’histoire d’un voyage à travers le monde ! Découvrez le troisième chapitre de cette édition spéciale Héra !

Pour rappel, durant cette Odyssée, Héra voyage à travers les différents panthéons afin d’unir un maximum de dieux pour faire face à une nouvelle menace ! Toute cette histoire se déroule après les ravages du Ragnarök causées lors de l’événement « Insurrection Divine ».


CHAPITRE 3

Sa première sensation fut celle d’un froid mordant, glacial.

Le portail se referma après le passage de Héra et d’Argos, désintégré en une gerbe de particules lumineuses. Les dernières d’entre elles s’évanouirent pareilles à des lucioles, éparpillées aux quatre vents. Des bourrasques soufflaient parmi des ruines à l’architecture majestueuse qui avaient été, jadis, le siège du pouvoir d’un panthéon tout entier.

Héra resserra sa robe contre elle. Avec un effort à peine conscient, similaire à celui qu’elle aurait fourni pour tendre l’oreille et percevoir un son lointain, elle s’entoura d’une barrière invisible qui la protégeait de la morsure du froid. À ses côtés, Argos marchait d’un pas lourd. La température de leur nouvel environnement ne l’affectait pas ; tout au plus éveillait-elle chez lui une curiosité presque enfantine.

De Loki, il n’y avait nulle trace. Non pas que Héra s’était attendue à en trouver. La pathétique créature avait une disposition à la fuite bien trop développée. Elle reporta son attention sur la dévastation qui l’entourait. Elle avait quitté un paysage de destruction pour un autre, avec toutefois une différence. Quelques instants plus tôt, elle s’était tenue au milieu d’une ville détruite, mais sans qu’elle sache comment. Or, ici, la cause n’était que trop évidente.

Ásgard était en ruine à la suite d’une intervention divine.

Par le passé, Héra avait arpenté ces boulevards dans le cadre d’une mission diplomatique auprès du panthéon nordique. Les souvenirs de cette époque lui étaient visibles en surimpression : des statues époustouflantes, des tours imposantes ornées de runes dorées et d’entrelacs délicats, là où il n’y avait plus que des décombres que la neige recouvrait progressivement. Elle s’agenouilla et balaya de la main le givre qui s’était formé sur le visage de pierre d’un champion d’antan. Il était brisé, désormais, réduit en morceaux.

Ces lieux avaient été le théâtre d’un déchaînement de violence. Héra continua son parcours au travers des ruelles, flanquée de bâtiments éventrés dont l’ombre formait une rangée de dents brisées. À mesure que la nuit approchait, les ombres environnantes s’étiraient contre le sol. Soudain, alors que la reine des dieux et son protecteur traversaient une cour abandonnée, l’ombre de Héra se mit à se déformer et à se tordre, pour finalement se détacher d’elle.

Argos pivota pour lui faire face, et elle poussa un cri perçant et surnaturel, qui aurait glacé le sang d’un mortel. Avec un hurlement de rage, le géant de Héra abattit son poing gigantesque sur la silhouette irrégulière qui prenait forme devant lui. Mais l’ombre s’évapora, soudain devenue aussi floue que de l’encre diluée. Elle glissa contre Argos, et ne déposa qu’une fine couche de givre sur ses larges phalanges de pierre. Sans rien pour absorber la puissance de son horizon, le géant partit vers l’avant en trébuchant, tandis que l’ombre se matérialisait de nouveau derrière lui. La créature, surplombant le dos d’Argos, émit un sifflement, et ses longs doigts squelettiques se muèrent en serres.

« Cesse donc. »

La forme chancela alors que Héra brandit son sceptre. La lumière radieuse qui l’entourait, semblable à une sphère de cristal brillante, s’intensifia au contact de la créature. Le monstre poussa une plainte stridente qui s’éleva au-dessus des ruines. Face au pouvoir de Héra, il se consumait, s’évaporant en une brume de la couleur d’une contusion sombre. Bientôt, ce qui restait de l’ombre fut éparpillé par le vent, et seul persista l’écho de son cri glaçant.

Argos reprit position en grognant, et retourna aux côtés de Héra. Ses poings se serrèrent puis se rouvrirent, et la roue portant ses multiples visages tournait tandis qu’il scrutait les alentours à la recherche d’une nouvelle menace.

« Repos, Argos », lui intima Héra en posant la main sur la pierre froide qui constituait son bras. Le géant s’apaisa immédiatement et sortit de sa posture de combat.

« Nombre de ces choses rôdent ici », déclara Héra en désignant l’intérieur de la cité de son sceptre. « Mais quelles que soient les réponses qui s’y cachent, nous les trouverons. »

La clameur de rugissements inhumains et de tintements d’acier mena Héra et Argos jusqu’au temple. Elle ralentit l’allure une fois aux abords de cette structure jadis majestueuse, désormais réduite à un unique mur et un sol sombre parsemé de piliers détruits. Y gisaient également les corps de monstres hideux et gigantesques dotés de muscles imposants. Leur chair, dont le bleu rappelait celui des lèvres des morts, était tatouée de runes rudimentaires.

« Des géants de glace », murmura Héra, contemplant le combat qui faisait rage au milieu des vestiges du temple.

Toutes les créatures n’étaient pas mortes.

Si les cadavres étaient déjà intimidants, les géants étaient encore plus monstrueux lorsqu’ils étaient vivants. Trois des ignobles créatures se trouvaient à l’autre bout du temple, hurlant de rage et s’escrimant à réduire en miettes l’unique silhouette en armure qui leur faisait face. Héra ne put qu’entrapercevoir l’individu entre les parois de chair bleue. Elle distingua son armure ornementée, son heaume couronné d’une paire de cornes courbes, et l’éclat de sa lance étincelante.

Le guerrier avait affronté seul cette horde et, contre toute attente, il était parvenu à la réduire à ces trois ultimes adversaires. Néanmoins, Héra percevait clairement que ses forces flanchaient. Les nombreuses blessures qu’il avait essuyées commençaient à se faire sentir. Ses attaques et son jeu de jambes se muaient en chancellements, en balayages grossiers et en fentes brusques sans grande technique. Sans l’intervention de Héra, il allait tomber au combat.

« Argos », appela-t-elle, et son géant porta son attention sur elle. Elle désigna l’affrontement. « Viens-lui en aide. »

Argos frappa sa poitrine du poing en un bruit sourd. Alors qu’il s’élançait vers les géants de glace, le plaisir qu’il éprouvait était manifeste. Cette fois, point d’ombres sournoises à même de s’évaporer pour se soustraire à un combat en bonne et due forme. Les géants de glace étaient des créatures de chair et d’os. Ils n’échapperaient pas si facilement à son courroux.

Argos conclut sa charge par un bond, fusant dans les airs en direction du premier géant. Celui-ci pivota au dernier moment. Son cri de douleur et de panique fut étouffé par le poing qui lui écrasait le visage. Le coup d’Argos précipita le géant à terre, la tête la première, dans un nuage d’éclats de pierre.

Avec un rugissement, Argos effectua une rotation en entraînant avec lui la tête du géant, qui décrivit une orbite autour du guerrier en gravant un sillon dans la pierre. Une fois dessiné un cercle complet, Argos profita de l’élan ainsi pris pour propulser la créature, qui alla s’écraser dans une pile de débris où elle s’effondra, inerte.

Enragés, les deux géants restants flanquèrent Argos. Leurs tendons se détachaient contre leurs bras comme des tiges de métal. Le plus proche se saisit d’Argos tel un lutteur. De la salive s’échappait de derrière ses défenses jaunies et brisées, pour s’envoler vers le gardien de Héra. Argos se pencha en avant tandis que la roue qui soutenait ses nombreux visages accéléra sa rotation jusqu’à en devenir floue. Elle trancha la chair du monstre à son contact. L’emprise de la créature se relâcha brusquement, et le coup prodigieux asséné par Argos le cloua au sol avec un bruit mat.

Le dernier des géants joignit ses deux poings afin de les abattre sur le dos d’Argos comme une massue. La violence du coup le força à mettre un genou à terre. Alors qu’il sentait les doigts épais de la bête se saisir de sa roue et tenter de l’arracher de ses épaules, l’acier brillant d’une lame jaillit de la poitrine du monstre. Son dernier souffle franchit ses lèvres, puis il s’écroula sur Argos et tous deux tombèrent au sol.

Avec un grognement contrarié, Argos tâcha de s’extraire de dessous le géant de glace inerte, le gratifiant au passage d’un coup de pied rageur. Héra, qui traversait le temple, émit un claquement de langue réprobateur à l’attention de son champion, qui baissa la tête d’un air soumis.

« Je vous remercie », lâcha le guerrier d’une voix rauque et éreintée. Avec grand effort, il libéra la lame de sa lance puis laissa reposer sa tête contre la hampe.

Héra prit un moment pour détailler le guerrier qui, désormais, se tenait devant elle. La qualité de son armure était hors norme aussi bien par son métal que ses ornements ; elle mariait idéalement fonctions artistiques et martiales, ce qui restait visible malgré les dégâts subis. Sa lance elle-même était époustouflante : une immense hallebarde que seule une divinité pouvait prétendre manier. Nul doute qu’elle avait été forgée par les Ases.

« Évidemment », commenta Héra en inclinant légèrement la tête, « le Père de toutes choses. »

« Eh bien », commença Odin, le roi d’Ásgard, « qu’est-ce qui amène la reine des dieux dans mon domaine ? Cela fait si longtemps, Héra. »

« Des années », renchérit Héra en parcourant les ruines du regard. « Bien des choses semblent avoir changé à Ásgard… et pas pour le mieux. »

« Pas seulement ici. » Odin fut pris d’une quinte de toux et chancela. Argos le rattrapa avant qu’il ne chute et l’aida à prendre appui contre un amoncellement de débris. Odin posa la main sur le bras du géant pour lui signifier sa gratitude, puis lui fit signe de s’éloigner.

« Le monde a tout autant souffert qu’Ásgard. Le cataclysme n’a épargné personne. »

Héra repensa à sa confrontation avec Loki, et aux propos qu’il avait tenus. « Le Ragnarök. »

« En effet », confirma Odin en portant à ses lèvres une main gantelée. Quand il la retira, elle était maculée de son sang. « La fin des temps. Le crépuscule de la création. Les mortels aussi bien que les divinités précipités dans l’abîme, dévorés par l’oubli. Le Ragnarök m’est apparu en vision il y a bien longtemps, et j’ai œuvré en conséquence afin que nous ayons une chance d’y résister. J’ai tâché d’être le roc contre lequel la marée se brise, puis reflue. »

D’un geste las, il désigna la dévastation alentour. « Toutefois, malgré mes préparatifs, j’ai échoué. Ásgard, mon royaume, est en ruine, tout comme les terres des mortels. J’ai échoué, car je n’ai pu éteindre l’étincelle qui déclencherait le Ragnarök. Pourtant, elle venait de mon propre domaine. »

Un hurlement déchira alors le silence de la nuit. Bien que distant, la puissance dont il était chargé laissait penser qu’il émanait d’une créature toute proche. Argos leva les poings, tandis que Héra porta le regard sur l’autre extrémité d’Ásgard, sur l’immense palais qui se dressait au loin.

« Fenrir », murmura Odin. « La véritable responsable de notre déchéance, toutefois, est sa sœur. Hel. Pendant fort longtemps, elle a croupi dans la prison que j’avais conçue. À présent, après avoir engendré le Ragnarök, elle siège sur le trône d’Ásgard, ou plutôt sur ses cendres. »

« Et pourtant », remarqua Héra, « nous sommes toujours vivants. »

Le regard d’Odin se reporta sur elle.

Elle étendit les bras. « Le monde est blessé mais il n’a pas succombé. Père de toutes choses, tu évoques la fin des temps, l’apocalypse. Ce que je contemple est, au contraire, un désastre évité. Autour de moi, je perçois certes une terre rasée par les flammes, mais qui renaîtra de ses cendres. Je perçois de l’espoir. »

Odin laissa échapper un rire qui se mua en toussotements. « Une perspective optimiste, ma reine, toi qui naquis au sommet de l’Olympe. Il y a malgré tout du vrai dans tes paroles. D’aucuns pensent avoir chassé les ténèbres. Selon eux, le désastre aurait été évité, et l’espoir restauré. Néanmoins, en observant les fils du destin, il m’est apparu que le plus grand des périls reste à venir. »

Héra se figea et scruta Odin.

« Cette catastrophe », continua-t-il, « la tragédie que nous avons vécue et les pertes que nous avons essuyées… Tout cela n’est que le prélude du véritable mal. Il sera bientôt parmi nous et accomplira son destin. Il est celui qui engendrera la fin des temps. Il arrive, reine Héra, et il nous détruira tous. »

Pendant un moment, Héra resta silencieuse. Des flocons de neige s’évaporaient en petits nuages de vapeur au contact de sa barrière. Elle leva les yeux vers Odin, ce roi déchu perdu dans la contemplation de son royaume désolé.

« Te souviens-tu de la dernière fois où j’ai foulé le sol d’Ásgard, ô grand roi ? »

Odin lui rendit son regard. « Oui, je me souviens. Le monde était plus simple, alors, bien avant que tout ceci ne survienne. »

« Je m’interroge », continua Héra. « Si Odin, tel qu’il était en ce temps-là, pouvait se tenir à nos côtés, qu’en dirait-il ? Se rangerait-il à ton avis, immobile au milieu des décombres de tout ce qui comptait à ses yeux, et attendrait-il en silence qu’on lui ravisse aussi le peu qui subsiste ? Ou bien choisirait-il de s’élever contre cela ? S’y opposerait-il tel le roi guerrier qu’il est, refuserait-il qu’un tel destin advienne ? Considèrerait-il qu’agir différemment relèverait de la lâcheté ? »

Ce dernier mot fit grimacer Odin, comme s’il avait reçu un coup. Appuyé sur sa lance, il se redressa. Ses dents serrées étincelaient au milieu de sa barbe de couleur métallique. Argos broncha, mais s’apaisa sur un simple mouvement de Héra.

« Crois-tu que j’aie assisté à tout ceci sans agir ? » Odin cracha à terre. « Le penses-tu vraiment ? Tu ignores combien le sang a coulé pour tenter de prévenir ce drame. Tu ignores tout ce qui a été sacrifié. Tu n’aurais pas été capable de compter les morts, tu n’aurais pas eu le courage d’entendre leurs cris. Et comment l’aurais-tu pu, du haut de ta paisible montagne ? »

« Nous avons tous été endeuillés », répliqua Héra d’une voix basse. « Tous autant que nous sommes. »

Odin, qui paraissait sur le point de répondre, finit par se rasseoir. Héra distinguait des filets de sang s’échapper de sous son armure et refléter la clarté lunaire.

« Certains plus que d’autres », objecta Odin.

« Rien n’est écrit », enchaîna Héra sur un ton qui se faisait conciliant. « La destinée n’est jamais inéluctable. Il existe toujours un choix, Odin. Toujours. Tu prétends que le pire reste à venir. Et moi, je souhaite réunir nos forces pour y faire face, et le renvoyer dans les ténèbres. »

Odin cracha de nouveau, et observa un instant sa salive rougie de sang ronger la neige fraîchement tombée.

« La porte qui a été ouverte », dit Odin, « ne pourra jamais être refermée. Le monde va en être remanié, mais il est encore temps de déterminer la forme qu’il prendra. Il existe des choses ici-bas, qui sont secrètes, cachées, et que l’on croit perdues. Elles renferment un immense pouvoir. Si elles réapparaissent et que certains s’avèrent dignes de les utiliser, elles pourraient nous sauver du désastre. »

Héra marqua une pause. Son esprit fusait autour des révélations d’Odin, du Ragnarök et de la chute d’Ásgard, de la menace imminente et de l’espoir d’y résister. « Dans ce cas, quoi que puissent être ces secrets, » conclut-elle, « il faut les découvrir. »

« Tout à fait, ma belle reine », approuva Odin. « S’ils ont jamais véritablement existé. Néanmoins, pour découvrir la vérité et trouver ces reliques, il vous faudra des alliés. » Des dieux puissants, partisans de la justice et défenseurs de la vie. Des dieux tels que mon fils. »

« Thor », souffla Héra. Elle s’agenouilla près d’Odin. « Dis-moi où il se trouve. »

Odin riva ses yeux dans les siens. « En route pour trouver Hel », répondit le Père de toutes choses, son unique œil habité par le feu. « Avec Mjöllnir en main et la vengeance au cœur, il s’apprête à récupérer ce qui nous a été ravi. »

Alors, avec Argos à ses côtés, Héra se mit en quête du dieu du tonnerre. La voie à suivre pour retrouver Thor était évidente : elle était jonchée des cadavres des hordes qui avaient osé défier le courroux du légendaire Mjöllnir, et elle s’achevait au palais où siégeait Hel l’usurpatrice. Plus Héra se rapprochait, plus les témoignages d’affrontements semblaient récents. Elle finit par percevoir la clameur des combats qui la précédaient de peu, et les corps inertes à ses pieds étaient encore fumants.

Un éclair zébra le ciel en évoquant des serres argentées et flamboyantes. L’espace d’un instant, son cœur s’emballa face à la familiarité de cette formidable vision, puis elle se reprit, refusant de laisser sa peine refaire surface. Le grondement étourdissant du tonnerre succéda à l’éclair. Il était si proche qu’il fit vibrer la poitrine de la reine des dieux.

Ce fut alors qu’elle aperçut Thor, baigné dans la lumière de l’éclair. Véritable îlot au milieu d’une mer de monstruosités, il bravait seul l’armée de Hel. D’innombrables géants de glace l’encerclaient et, de toutes parts, les ombres se muaient en créatures semblables à celles qui avaient attaqué Héra et Argos à leur arrivée dans Ásgard. Toute la puissance de Hel déferlait sur Thor, et il répondait avec autant d’intensité.

Son marteau légendaire, Mjöllnir, scintillait dans sa main. Il paraissait avoir capturé l’éclair même qui venait de barrer la voûte céleste. L’arme tournoyait au milieu de l’océan de géants de glace et d’ombres hurlantes, détruisant tout ce qui croisait sa route.

L’espace de quelques battements de cœur, Héra resta immobile à contempler la virtuosité brutale du dieu nordique. Vif comme l’éclair, Thor enchaînait les coups trop vite pour des yeux mortels, et chaque frappe de Mjöllnir sonnait comme une cloche monumentale. Les géants de glace volaient dans les airs comme de vulgaires jouets d’enfant. Les ombres laissaient échapper de lugubres plaintes surnaturelles alors que le marteau couronné d’éclairs mettait un terme à leur existence.

Pourtant, cette splendeur meurtrière ne suffisait pas. Chaque monstre qui tombait était remplacé par deux autres. Même la force de Thor allait finir par décliner ; il allait périr sous les coups des sbires de Hel. Héra ne le permettrait pas.

« Argos », dit-elle à son champion qui s’avançait à ses côtés. Son sceptre était nimbé d’une énergie pâle dont l’éclat s’intensifiait progressivement.

« Tu vas faire ton entrée », annonça-t-elle en souriant. « Qu’elle soit fracassante. »

Un portail s’ouvrit dans le ciel, là où la concentration de géants et d’ombres était la plus dense. Un autre apparut sous les pieds d’Argos. Il passa au travers et reparut dans l’autre, tombant à pic vers le champ de bataille.

Il s’abattit à terre comme une météore. Les monstres furent projetés dans toutes les directions ; la violence de l’impact généra des ondulations dans leurs rangs comme sur la surface d’un liquide. Argos se jeta sur les monstres à sa portée, rejoignant ainsi Thor dans la mêlée.

Il faisait des ravages, mais face à de si nombreux adversaires, Héra savait qu’il finirait, lui aussi, par être submergé. Il fallait simplement qu’Argos et Thor lui permettent de se concentrer quelques instants, et elle s’occuperait du reste.

Elle ferma les yeux, les mains serrées sur son sceptre alors qu’elle invoquait son pouvoir. Depuis le plus profond de son être montait en elle sa capacité à contrôler le monde, forgée par son esprit et canalisée par son sceptre. Sa puissance gagnait en intensité et menaçait même de s’emparer de Héra, mais elle raffermit l’emprise qu’elle en avait. Elle fit le vide dans son esprit, n’y laissant qu’une seule image.

Le pouvoir atteignit son apogée et Héra était nimbée d’une lumière prismatique. Alors, elle le relâcha.

En un clin d’œil, l’armée de Hel disparut, transformée en un nuage immaculé. Thor, figé de stupeur, avait le visage ruisselant de sueur. Ses épaules se soulevaient et retombaient au rythme de sa respiration saccadée. Avec le vacarme qu’auraient produit des milliers d’ailes battant l’air, le nuage explosa et une immense nuée de colombes blanches se dispersa dans la nuit. Quelques secondes leur suffirent pour s’éparpiller au loin et se fondre dans la neige qui tombait sur Ásgard.

Thor examina Héra qui s’approchait et hocha la tête d’un air amusé en signe d’approbation.

« Quelle élégance. »

« Tu avais l’air d’avoir besoin d’aide », expliqua Héra.

« Vous n’aviez nullement à vous déranger », rétorqua Thor d’un air détaché.

« Et pourquoi donc ? » le relança Héra. « Même un dieu peut tomber face à l’adversité. »

« Certains, peut-être. » Le dieu du tonnerre se fendit d’un sourire en coin. « Mais moi pas. Mon destin est limpide, et il est loin de prendre fin ici. Je connaîtrai de nombreux festins, et terrasserai encore davantage d’ennemis, avant que mon dernier jour se lève. »

Héra entretint Thor de sa rencontre avec Odin, du Ragnarök et du mal à venir, ainsi que de la façon dont elle comptait y remédier. Thor perdit alors son air affable et parut soudain très concentré.

« Je m’engagerai sur cette route à vos côtés, ô reine. Vous disposerez de Mjöllnir et de ma force pour le manier, j’en fais le serment. Et ce, où que vous décidiez d’aller. En contrepartie, je ne demande qu’une chose. »

Héra se figea. « Qu’est-ce donc ? »

Thor leva les yeux vers le palais, au loin, dont les murs étaient éclairés par de sinistres flammes. Le dieu du tonnerre resserra son emprise sur Mjöllnir, faisant grincer les lanières de cuir usées qui recouvraient son manche. Il rendit son regard à Héra. De minuscules éclairs transformaient ses yeux en orbes argentés et scintillants.

« Accompagne-moi, et allons détruire Hel sur-le-champ. »


ARTICLES / RÉCOMPENSES

Voici les articles achetables sortis pour ce troisième chapitre de l’Odyssée d’Héra :

ODIN
« Omni Tech »
MERCURE
« Étincelle Shônen »

 

ULL
« Tranchant »
Avatar
« PAON DÉSAPPROBATEUR »

 

Qui dit nouveaux articles dit nouveaux paliers de récompenses ! Voici donc 4 nouvelles récompenses :

40, 45 & 50 Points Odyssée

Coffre Bonus Odyssée d’Héra

55 Points Odyssée

Pack de Commentateur
« HÉRA »


Alors, que pensez-vous de ce troisième chapitre et des nouveaux articles qui sortent ce patch 5.19 ?

Vous pouvez retrouver de plus amples informations sur les Notes du Patch 5.19 et sur l’article réservé à l’Odyssée d’Héra !

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Dernière Mise à Jour du slider : 20/06/2018

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[Dernière mise à jour : 09/07/2019]

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